Parler des dents de sagesse n’est pas forcément synonyme d’extractions.
3èmes molaires, elles apparaissent les dernières dans la bouche, entre 16 et 25 ans, et prennent la place qui reste… s’il reste de la place.
C’est l’analyse des conséquences de toutes les situations intermédiaires entre leur sortie complète et le blocage total dans l’os qui va déterminer leur avenir.
Si elles …
– sont complètement bloquées dans l’os des mâchoires et silencieuses,
– sont en bonne voie de sortie car la zone est large ou la dent de petit volume,
– peuvent prendre la place et remplacer les 1ères ou 2èmes molaires précocement extraites,
ALORS OUI, IL FAUT LES GARDER !
Si elles …
– commencent péniblement à sortir et causent régulièrement des inflammations de la gencive voire des infections,
– sont volumineuses dans une petite bouche,
– vont avec certitude désorganiser l’alignement des arcades obtenu après un chouette traitement orthodontique, ( NB : possible pour les dents de sagesse inférieures, faux pour celles du haut)
– se carient rapidement car difficilement accessibles au brossage,
– n’ont pas de dent antagoniste dans laquelle s’emboiter,
ALORS OUI, IL FAUT LES EXTRAIRE !
Dans ce cas, l’intervention est programmée le plus souvent sous anesthésie générale (AG) quand elles sont encore incluses dans l’os, à l’état de germe, c’est-à-dire sans racine formée.
Elles sont alors toutes retirées en une seule fois. Les suites ne sont pas forcément très douloureuses, mais la tête de hamster est assurée !
Si elles sont déjà sur l’arcade, une anesthésie locale peut suffire.
Les suites opératoires dépendent de la facilité ou non avec laquelle le praticien a retiré la dent. Une extraction qui fait blanchir le patient et transpirer le chirurgien-dentiste va certainement faire passer une soirée assez moyenne à l’ex-propriétaire de la dent !
Après l’intervention, une médication antalgique simple et une poche froide sur la joue suffisent le plus souvent pour que tout rentre dans l’ordre.
Précautions pour protéger le caillot de cicatrisation : manger et boire tiède, pas de bains de bouche avant 48 heures.
Le tabac faisant très mauvais ménage avec la bonne cicatrisation de la gencive, il est vivement recommandé de ne pas fumer durant les 60 années qui suivent.
Enfin et dès que possible, la mastication doit être répartie à gauche et à droite.
Ainsi, l’os cicatrise avec des contraintes symétriques et équilibrées.
Et vous, comment ça s’est passé ?
Je suis le Dr François THIBAULT, chirurgien-dentiste, consultant en prévention et formateur.
Je partage sur LinkedIn des informations concrètes, accessibles et choisies en lien avec la santé bucco-dentaire préventive !
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